Musique, On tourne ! Chapitre 3 #1

Poursuivant ses explorations entre formes cinématographiques et formes musicales, ce cycle de projections, initié par Peuple et culture Marseille, met en résonance l’intégrale des œuvres de Manon de Boer autour de la musique contemporaine avec Off The Road, film de Laurence Petit-Jouvet qui documente la tournée aux Etats-Unis du contrebassiste allemand Peter Kowald, l’une des figures majeures des musiques improvisées. La traversée de ces deux territoires sonores, aux frontières poreuses, révèle des écritures et des choix de mises en scènes très différents. 
 
D’une part, les dispositifs scéniques soigneusement élaborés par Manon de Boer, tant dans la fabrication des images que dans l’entrelacement des musiques, des matériaux sonores (voix, bruits d’ambiance) et, étonnamment, des silences. D’autre part, chez Laurence Petit-Jouvet, des choix cinématographiques plus sauvages, en prise directe avec le tempo et l’aventure esthétique et humaine qui portent son protagoniste de ville en ville dans une vieille Chevrolet déglinguée. De belles propositions où les musiques et les sons se présentent comme des outils esthétiques, ordinaires mais affutés, d’observation critique du monde

 

#1

Les films de l’artiste néerlandaise Manon de Boer sont à l’articulation du cinéma documentaire, des musiques contemporaines et des pratiques d’installations. Entre perception et sensation, rapport à l’histoire et au temps, cette proposition met en dialogue des œuvres cinématographiques avec des formes musicales ou des expérimentations sonores.

 

Première partie
Presto Perfect sound (Belgique, 2006, 5')
 
Attica / Coming Together - Two Times 4’33’’
Le temps qui reste (études musicales) (Belgique, 2008, 23')
 
Dissonant (Belgique, 2010, 11‘)
 
Seconde partie
Think about Wood, Think about Metal  (Belgique, 2011, 48').
 
Repas possible sur place
Entrée libre


Signes de la misère, richesse des signes

Signes de la misère, richesse des signes

Parce que richesse et pauvreté sont inextricablement liées comme les deux faces d’une même pièce, ce cycle esquisse une radioscopie d’un système économique et de ses effets pervers, pour en donner des lectures éclairées ou décalées, en tout cas portées par le regard

Samedi 12 mars à 19h00  I♥$ de Johan Van Der Keuken

jeudi 9 juin 2011 à 19h00 Barça ou Barzakh de Idrissa Guiro


 


Musique, on tourne ! Le crepuscule des idoles

 

De New York à Yaounde en passant par Londres, Peuple et culture Marseille poursuit ses déambulations cinématographico-musicales. Les films proposés interrogent les formes (choix de mises en scènes, recours aux archives, place de la captation directe ou rôle de l’entretien) et le statut d’icône.

Le protopunk Johnny Thunders – leader des New York Dolls puis des Heartbreakers – et le grand timonier de l’influent Gun Club, Jeffrey Lee Pierce, ont en effet connu tous les deux des fins tragiques, délaissés après avoir été adulés tant par des fans anthropophages que par leur entourage. Dans un tout autre contexte, avec la disparition brutale de Zanzibar, leur guitariste prodige, les Têtes Brûlées n’échappent pas non plus à ces sombres destins. La volonté à repousser les limites des dogmes musicaux (et par rebond des conventions sociales), comme à reformuler les traditions les plus ancrées transcende, au final, tous ces drames.

Le dépassement - l’oubli ? - de soi demeure en partie énigmatique, reste au moins une évidence que le cinéma dévoile : l’indéniable capacité des musiciens à raconter des histoires, à chroniquer les petites misères humaines ou les grandes affaires du monde, à « ambiancer » les foules – n’en déplaise à ceux qui considère encore les musiques dites « populaires », d’ici ou d’ailleurs, comme un art mineur.

Rock primitif, blues décharné ou bikutsi à la sauce électrique, il s’agit bien ici d’une même énergie à la manoeuvre ; une même intensité rageuse ou désespérée, joyeuse et déjantée qui secoue les corps, des neurones jusqu’aux hanches. C’est cet ensemble de forces, de tensions et parfois, de doutes qu’ont su capter les trois cinéastes, chacun avec son regard et ses gestes propres.

 


étrange étranger

Cycle de films documentaires

Une proposition de l'atelier documentaire de Peuple & Culture Marseille


Identités remarquables #2

Quand on est privé de faire la différence entre ce qu’on voit et ce que l’on est, la seule issue est l’identification massive, c’est-à-dire la régression et la soumission” Marie-José Mondzain, philosophe


Identités remarquables

 

un cycle de films documentaires

"Mais que cherchent-elles nos âmes, à voyager ainsi sur des ponts 

de bateaux délabrés, liées sans le vouloir à d’inopérants pèlerinages, 

murmurant en langues étrangères des miettes de pensée ? "

Georges Séféris (Mythologie, 1934)


 

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