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Comme si le corps

27 mars 2009 de 19h00 à 23 octobre 2009 de 23h59

?Paolo Gioli

Atelier de programmation de Peuple & Culture Marseille Comme si le corps…

Toutes les séances sont suivies d’un débat

Désir à voir

vendredi 27 mars / Polygone étoilé (Institut de l'image – Aix en Provence 9 juin)

Filmarylin de Paolo Gioli (Italie, 1992, 10 mn) À partir de planches-contact, une célébration tout à la fois formaliste et empathique du corps occidental, industriel et matriciel par excellence, celui de Marilyn Monroe.

Tears de Sabine Massenet (France, 2004, 6 mn) Une vidéo uniquement composée de visages de femmes extraits de séries américaines, qui au fur et à mesure se décomposent. La vidéo met en lumière les mécanismes qui amènent aux larmes, larmes théâtrales ou larmes en boîte. La musique, "Ne me quitte pas" interprétée par Nina Simone, est utilisée comme "surligneur de pathos".

Sans titre de Sabine Massenet (France, 2002, 2 mn) La vidéo est constituée d'une accumulation de plans de bouches de femmes s'ouvrant sur leur cuillère.

Je, tu, il, elle de Chantal Akerman (France, 1975, 90 mn) Quatre moments de la vie d'une jeune fille : seule chez elle puis écrivant une lettre d'amour.

Dresse toi ! Du côté de chez Wiseman

Mercredi  15 avril /Polygone étoilé

High school 1 de Frederick Wiseman (USA, 1968, 1h15) Réalisé à la North East high School de Philadelphie, établissement fréquenté par les enfants de la middle class blanche. « High School, c'est l'apprentissage de la normalité, c'est-à-dire de tout ce qui n'est pas Titicut Follies. Quand on pense éducation, on pense mathématiques, physique… Or la fonction sociale de l'école, c'est d'apprendre un certain type de discours. » (Frederick Wiseman)

Jeudi 16 avril

Basic Training de Frederick Wiseman (USA, 1971, 1h29) Pendant la guerre du Vietnam, neuf semaines de conditionnement physique et idéologique transforment de jeunes américains ordinaires, recrues de Fort Knox (Kentucky), en soldats dévoués à leur patrie.

Vendredi 17 avril 

Titicut follies de Frederick Wiseman (USA, 1967, 1h24) L'effroyable quotidien des détenus du pénitencier psychiatrique de Bridgewater dans le Massachusetts. Ce film fit l'objet d'une interdiction par la censure américaine pendant vingt-quatre ans : de 1967 à 1991 sa diffusion n'était autorisée que pour des publics spécialisés tel que des médecins ou des juristes.

Samedi 18 avril 

 Mutations du regard sur l'anormalité conférence de Jean-Jacques Courtine
anthropologue, co-auteur de l’ouvrage collectif L’Histoire du corps (sous sa direction, Editions du Seuil, 2007). En lien avec la projection de 

San Clemente de Raymond Depardon  (France, 1982, 90 mn) En 1977, une nouvelle loi est votée qui vise à transformer l'institution psychiatrique italienne. L'hôpital de San Clemente est menacé de fermeture. Un film qui offre de grands moments de vérité humaine, plus éloquents que tous les discours.

Y’a qu’à pas la fermer ! Les corps gueuloirs

mercredi 6 mai

Bon Pied, Bon Œil et toute sa tête de Gérard Leblanc (France, 1978, 87 mn) Pamphlet cinématographique, essai filmique argumenté et documentée, montage en forme de démonstration visuelle, ce film du groupe Cinéthique analyse les handicaps dans l’histoire de leurs représentations et de leur contexte social et politique. Réalisé en liaison avec le Comité de Lutte des Handicapés et les Psychiatrisés en Lutte, revendiqué comme film militant, il nous invite à « détruire la société qui nous détruit ».

Débat en présence Gérard Leblanc, réalisateur.

jeudi 14 mai

Y’a qu’à pas baiser de Carole Roussopoulos (France, 1971/1973, 17 mn) Une femme prend la décision de ne pas garder son enfant. Le film alterne la séquence d’un avortement mené selon la méthode Karman – alors que cette pratique est encore illégale en France – et des images de la première manifestation de femmes en faveur de l’avortement et de la contraception qui a lieu à Paris le 20 novembre 1971.

Regarde, elle a les yeux grands ouverts de Yann Le Masson (France, 1980, 77 mn) Des militantes du MLAC d'Aix en Provence (Mouvement pour la Libération de l’Avortement et de la Contraception fondée en 1973) sont inculpées et jugées en mars 1977 pour exercice illégal de la médecine et pratique illégale de l’avortement. Le réalisateur observe les principes du MLAC, de la vie à la « Commune », des méthodes alternatives d'accouchement, repoussant les limites du corps décent ou indécent. Ce documentaire-fiction est issu d’un travail collectif, chacune des protagonistes rejouant son propre rôle.

 Jouissez sans entrave et désirez sans fin jeudi 11 juin

Notre trou du cul est révolutionnaire de Lionel Soukaz (France, 2005, 3 mn) “Jeter son corps dans la lutte” ; cette formule empruntée par Pasolini au chant de résistance des Noirs américains, prenait hier tout son sens. « Car le corps doit s'entendre, soit de l'individu de chair, soit comme composante de l'expression ». Je cite là René Schérer. Et mon corps devenait esprit traversé de frissons et d'amour pour celles et ceux qui résistent. (Lionel Soukaz)

Interior Scroll-the cave de Carolee Schneeman et Maria Beatty (USA, 1975-1995, 7 mn 30) Devant la caméra de Maria Beatty, Carolee Schneemann et sept autres femmes rejouent la célèbre performance créée par Schneemann en 1975, Interior Scroll (“Faites défiler l’intérieur”), où, perchée sur une longue table, elle prenait des poses de modèle, et sortait de son vagin un long morceau de papier où était écrit le début d’un livre qu’elle n’a jamais écrit Cézanne était une grande artiste.

L’ordre des mots de Cynthia Arra et Mélissa Arra (France, 2007, 82 mn) Six portraits de militantEs trans/inter-sexes/genres illustrent dans leur chair les limites étroites de la binarité avec laquelle notre culture considère ces sujets – jusqu’à l’exemple de ce trans Female to Unknown. Un documentaire pour se (re)penser soi, son corps, son sexe.

Débat en présence Cynthia Arra, co-réalisatrice (à confirmer).

Outre corps

 vendredi 11 septembre (5 juin – Institut de l'image Aix en provence)

Un corps vivant de Céline Ohanessian (France, 2008, 5 mn) Un micro film, comme un film en macro, vient ausculter le corps et décomposer sa peau. Le corps négatif est tourné à bout de bras ; une traversée en substance éclaire les dessous de ses os. En deçà du souffle, suivre la mort maintenue en tout corps vivant ; le temps du film, comme dans un rêve, ranimer ce corps mourant.

The Passing de Bill Viola (Pays-Bas, 1991, 55 mn) The Passing est une réponse personnelle aux deux extrêmes spirituels que sont la naissance et la mort dans une famille. Le film dépeit un monde crépusculaire planant au-dessus des frontières de la perception et de la conscience humaine, là où les vies multiples de l'esprit, de la mémoire, de la réalité et de la vision, se rejoignent. The Passing aborde avec éloquence ce que l’expérience humaine possède de plus insondable sous la forme d’une méditation sur le passage des générations.

Take me de Stephen Dwoskin (1968, 28 mn) Une femme chantonne en déambulant tranquillement en robe de chambre. Cette scène tranquille, se transforme peu à peu en une magnifique peinture mobile. Dwoskin, peintre et cinéaste, prend son modèle comme support, tout en semblant masquer son corps avec des couches de peinture, il réussit à capter, grâce à la caméra, l'être intérieur.

Terra Incognita / samedi 26 septembre / La compagnie

Blue de Dereck Jarman (1978, 78 mn) Blue est le dernier film du réalisateur anglais Derek Jarman, décédé du Sida en 1994. Dans ce long métrage le regard du spectateur plonge dans un unique plan bleu de 78 minutes. La voix dit le texte de Jarman, son expérience au quotidien face à la maladie et la cécité.

 La mort aura tes yeux samedi 10 octobre

Identities de Nino Rodriguez (USA, 1991, 7 mn) Identities s'attache à décrire l'importance du silence dans la communication, les moments où une personne est en train de concevoir ou de se rappeler ce qu'elle va dire. Un silence qui nous oblige à remettre en question la maxime "Le silence, c'est la mort". Identities est le souvenir d'une personne par une autre.

Le temps des adieux de Mehdi Sahebi (Suisse, 2006, 63 mn) Alors que gravement malade il sait qu’il va s’éteindre, que ses jours vont prendre fin, Guiseppe Tommasi, 44 ans, décide de reprendre en main son destin. Pendant qu’il vit ses derniers mois, il tente de se mettre en paix avec lui-même, ses enfants et son entourage. Et y arrive. C’est ainsi que ce qui devait être tragique devient illuminé par la beauté. La passion de Giuseppe nous montre l’histoire d’un homme qui a saisi sa dernière chance de finir sa vie dans la paix et la dignité.

Life without death de Frank Cole (USA, 1989, 83 mn) Le film est le récit extrêmement personnel de la traversée du Sahara entreprise à dos de chameau par le cinéaste Frank Cole. Dans ce périple qui le mène de l’océan Atlantique jusqu’à la Mer Rouge, il éprouvera sa condition de simple mortel en surmontant la soif, la solitude, la douleur et la peur de se perdre. Les images saisissantes de son odyssée à travers le désert se fondent avec la composition musicale évocative de Richard Horrowitz et nous entraînent dans une méditation poétique hallucinante sur la vie et sur la mort.

Extase

vendredi 23 octobre

Moment de Stephen Dwoskin (Grande-Bretagne, 1968, 12 mn) Moment répond au Blow Job de Warhol (1964) : c’est un plan-séquence de dix minutes sur le visage d’une jeune fille dont on suppose qu’elle se masturbe. Son orgasme, pour être effectif, n’en reste pas moins plongé dans la durée comme dans une sorte d’obscurité expressive congénitale à l’être et dont le cinéma traditionnel a pour vocation, avec ses conventions rhétoriques, de nous protéger.

Angèle de Foligno de Natacha Muslera (France, 2008, 50 mn) Le film relate l’expérience mystique d’une femme du XIIIème siècle. Il est adapté du “Livre des visions et instructions”, livre transcrit par frère Arnaud sous l’oralité d’Angèle de Foligno.

Débat en présence Natacha Muslera, réalisatrice (à confirmer).


 

Autour de la programmation

Mon corps n’a pas les même idées que moi  (Roland Barthes) Une séance d’atelier d’écriture animé par Pierre Guéry, écrivain, poète, performer.

Pour vivre l’expérience du corps dans l’écriture, en écriture, par l’écriture.

Samedi 11 avril de 15h à 19h / La Cité Maison de théâtre

Labo d'expérimentation vocales

Une séance d’atelier animé par Cati Delolme, chef de chœur (Chant du voisin, Chœur de Malmousque), compositrice, chanteuse.

samedi 26 septembre de 15h à 19h / la compagnie

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