Musique, on tourne ! Le crepuscule des idoles
19 février 2011 de 20h00 à 26 février 2011 de 23h59
> 19 février
> 18h
Born to Lose (the last rock and roll movie) de Lech Kowalski
(USA, 2001, 104’, VOSTF)
Ce qui était important, c’était la vie de Johnny dans son ensemble, le contexte historique dans lequel il a vécu. Dans vingt ans, plus personne n’aura rien à foutre de savoir comment Johnny est mort. Ce qu’ils voudront savoir c'est comment il vivait, comment était son époque. Je voulais montrer sa vie telle qu'elle l'était vraiment. Lech Kowalski
Portrait sans concessions sur la descente aux enfers, de Johnny Thunders (né John Anthony Genzale Jr. en 1952), leader des New York Dolls puis des Heartbreakers. Porté au pinacle par les premiers punks, Johnny Thunders brillait par son image outrageante et décadente ; image, comme le souligne le cinéaste, qu'il a très vite cultivée malgré lui.
> 21h30
Hard time s Killing Floor Blues de Henri Jean Debon
(France, 2008, 43’, VOSTF)
Fondé en 1980 par Jeffrey Lee Pierce, le Gun Club a été l’un des groupes les plus influents de la scène punk américaine. En 1992, Henri-Jean Debon saisit le quotidien du chanteur qu’il admire et qui vit alors à Londres dans un relatif isolement. À rebours des interviews filmées ou des documentaires hagiographiques, le film nous montre J. L. Pierce dans son intimité la plus dénudée. Alcoolique, ruiné, malade, quitté par sa compagne, le chanteur était devenu, invonlontairement, la caricature de ce qu’il avait toujours rêvé d’être : un vrai bluesman. L’existence de ces images, tournée en Super 8, ne fut longtemps connue que de quelques personnes. Marqué par la disparition du chanteur, H. J. Debon attendra 15 ans pour les revoir et en faire un film.
> 26 février
>20h
Man no Run* de Claire Denis
(France, 1989, 90')
*Film projeté en 35 mm !
Ce documentaire sur un groupe de musiciens africains disparu est une rareté. D’abord, en raison du son “singulier” de ces “têtes brûlées” qui, grâce au talent exceptionnel de leur jeune guitariste Théodore Epeme dit Zanzibar, n’ont pas hésité à dépoussiérer le bikutsi – une musique traditionnelle du Sud forestier – en passant ces rythmes ancestraux à la moulinette hard, et faire entrer l’Afrique dans la modernité la plus décapante. Ensuite, parce que Claire Denis, suivant la première tournée des musiciens en France, se pose en groupie, les laisse librement se livrer à l’autodérision, au second degré, et s’incline quand, caprice ou mal du pays, ils ne veulent pas entrer dans le jeu. La cinéaste tourne “sans filet”, improvise à leur gré, ce qui donne à la mise en scène le même caractère spontané et inventif que la musique.