
Martin Melkonian
10 novembre 2006 de 20h30 à 11 novembre 2006 de 23h00

Vendredi 10 novembre 2006 Conversations au bord du vide
une lecture mise en espace par Martin Melkonian & Pierre Guéry
Le texte :
Un homme questionne un autre homme. Il y a une blessure en l’un, complicité de la blessure en l’autre. Dans le dialogue qui s’installe le récit s’alimente, la mémoire se ranime: des mots précis, francs et pudiques, qui tombent comme une pluie fine et continue dans des trous d’identités. Gravité de la parole, vertige de l’écoute, lumineuse reconstruction de l’abyme.
Samedi 11 novembre 2006 De l’écran à l’écrit
premier temps (14h-18h) : projection d’un court-métrage surprise suivi d’un atelier d’écriture animé par Martin Melkonian
second temps (20h30): projection d’un long métrage
Le retour du poète (Poeti veradardze)
film de Harutyun Khatchatryan (Arménie, 2005, 82 mn)
suivi d’un échange avec Martin Melkonian
Le film :
Pour rendre hommage au célèbre poète arménien Jivani, une haute statue du personnage est sculptée, destinée à trouver place dans son village natal. Le cinéaste suit d’abord les étapes du travail du sculpteur, puis le périple censé conduire le monument sur le site de son inauguration. Mais le voyage de ce retour est long et plein d’embûches… Traversant des paysages abrupts et ponctué seulement par les chants du poète, interprétés par des habitants croisés ici et là, ce road-movie d’une statue figée et mobile décrit l’Arménie d’aujourd’hui, entre modernisation balbutiante et traditions menacées de disparition
Bio-biblio :
Martin Melkonian est l’auteur d’une suite autobiographique : Le Miniaturiste, Désobéir, Loin du Ritz, Les Marches du Sacré-Cœur, Monsieur Cristal, Le Clairparlant, ouvrages parus chez Parenthèses, au Seuil et au Bois d’Orion (1984-2006). Ses autres livres comme, par exemple, Le Corps couché de Roland Barthes (Armand Colin, 1993), Clara Haskil, portrait (Josette Lyon, 1995), De la boulimie et de la privation (Armand Colin, 1993) ou Edward Hopper luttant contre la cécité (éditions d’écarts, 2005) engagent un dialogue avec des figures de notre mythologie contemporaine. Il vient de signer la postface de Ils sont assis, document exceptionnel du photographe Max Sivaslian sur la vie quotidienne de détenus en Arménie (Editions Parenthèses, collection Diasporales, 2006).
Il est né en 1950, à Paris.
–Le Miniaturiste, Seuil, 1984 ; prix Thyde Monnier de la Société des gens de lettres, 1985 ; nouvelle édition : Parenthèses, 2006
–Désobéir, Seuil, 1986
–Loin du Ritz, Seuil, 1988
–Département des nains, Séguier, 1988
–Le Camériste et autres récits, Maurice Nadeau, 1991
–De la boulimie et de la privation ou Le Magasin des troubles, Séguier, 1988 ; nouvelle édition : Armand Colin, 1993
–Le Corps couché de Roland Barthes, Séguier, 1989 ; nouvelle édition : Armand Colin, 1993
–Les Marches du Sacré-Cœur, Le Bois d’Orion, 1995
–Clara Haskil, portrait, Josette Lyon, 1995
–Montagne froide, Passage, 1982 ; nouvelle édition : Fourbis, 1996
–Monsieur Cristal. Journal 1977-1982, Le Bois d’Orion, 1997
–Le Clairparlant. Journal 1997-1998, Le Bois d’Orion, 2000
–Ruptures. Moments de vérité (en collaboration avec Véronique Chauveau), Autrement, 2003
–Pèlerinages tibétains : le goût du sacré
(avec Pierre Crié, photographe), Autrement, 2004
–Conversations au bord du vide, éditions d’écarts, 2004
-Préface à La Politique du Sultan de Victor Bérard, Le Félin, 2005
–Edward Hopper luttant contre la cécité, éditions d’écarts, 2005
-Postface à l’album photographique de Max Sivaslian,
Ils sont assis, Parenthèses, 2006
Ouvrages disponibles à la librairie Histoire de l’œil , 25 rue Fontange, 13 006 Marseille
Avec le soutien du CNL, de la DRAC-Paca et de Images en Bibliothèque/ Mois du Documentaire
Et le partenariat du Théâtre Les Argonautes, du Polygone Etoilé (association Film-Flamme), de la Librairie Histoire de l’œil et des Editions Parenthèses
Un lieu. Irreprésentable. Il se trouve en chacun de nous. Deux voix incarnent la même personne. En elle, la rumeur, le non-dit, la volonté de savoir. Aucune échappatoire possible. C'est l'heure de vérité.
Blessure, complicité de la blessure. Dans le "dialogue" qui s'installe le récit s'alimente, la mémoire se ranime. Des mots, des bouts de langue tranchés tombent comme une pluie dans des trous d'identité. Gravité de la parole, vertige de l'écoute. Lumineuse reconstruction de l'abyme.