[ ANNULE ET REPORTE ] D’une rive à l’autre : traversées cinématographiques avec Dominique Cabrera
11 mars 2023 de 18h00 à 23h00
LibreEn raison du mouvement social de grande ampleur qui mobilise l’ensemble des citoyen.ne.s contre la réforme des retraites, Dominique Cabrera ne pourra pas être parmi nous comme prévu pour le programme » D’une rive à l’autre : Traversée cinématographique « .
Malgré notre déception d’annuler ces rencontres, nous membres du comité d’administration et équipe de Peuple & Culture Marseille, sommes solidaires de cette mobilisation et contre cette réforme injuste qui continue de modeler une société toujours plus inégalitaire.
Nous vous tiendrons informé.es des nouvelles dates dès que possible.
Renouant avec une pratique qu’elle n’avait plus mise en chantier depuis la venue des réalisateur.rices Sergeï Loznitsa et Fatima Sissani, L’UNION PEUPLE ET CULTURE fait voyager la cinéaste DOMINIQUE CABRERA et ses films dans son réseau d’associations d’éducation populaire disséminées sur tout le territoire (Bouches-du Rhône, Cantal, Corrèze, Cantal, Finistère, Gard, etc.).
Ce cycle itinérant de projections permet d’éclairer une part de l’œuvre d’une cinéaste qui tisse, notamment, l’intime et le politique. Avec, toujours, un très fort intérêt pour le (bien) commun, l’être ensemble ou encore les formes collectives de luttes.
Naviguant entre différents genres cinématographiques et les enjambant tous – documentaire, fiction, essai, autobiographie, autoportrait, etc. –, l’œuvre de Dominique Cabrera porte aussi les convulsions et les cicatrices, jamais totalement refermées, de l’histoire (la petite se consumant dans la grande) : celles de son pays de naissance, l’Algérie, qu’elle quitte en 1962 au moment de l’indépendance pour rejoindre une autre rive de la méditerranée, en France.
Garder la trace de ce qui a existé et de ceux qu’[on] a aimés, comme le souligne la cinéaste, voilà bien, en effet, l’un des moteurs existentiels et poétiques d’une œuvre qui, entre le « je » et le « nous », porte en profondeur une véritable attention aux autres. Personnes filmées ou, en écho, spectateurs et spectatrices.
À chaque étape de cet itinéraire et à l’issue de chaque séance de projections, ce sont donc quelques chemins en cinéma que L’UNION PEUPLE ET CULTURE vous propose d’arpenter avec Dominique Cabrera. Autant pour partager son expérience de cinéaste que pour appréhender comment se fabrique dans ses films cette relation à soi-même et aux autres.
Eric Vidal, Peuple et Culture Marseille
> Samedi 11 mars à partir de 18h – Au Polygone étoilé.
En présence de la réalisatrice.
Ici, Là-bas , 13 min, 1988.
Ici : la France 1987, là-bas : l’Algérie 1963. Comment accepter cet héritage ? Un film de mémoire à travers des portraits de la famille de Dominique Cabrera.
À propos du film
« Très vite, avec le documentaire, deux aspects de la vie de la réalisatrice vont guider ses films : d’une part, les origines pied-noir (considérées avec une lucidité empreinte de tendresse), et d’autre part, le militantisme politique, avec ses alternances de révolte et de découragement, d’utopie et de doute.
Le destin de la communauté pied-noir apparaît dès le court métrage Ici là-bas, où Dominique Cabrera interroge sa propre mère, qu’on reverra dans d’autres films (la maternité est un thème majeur de son œuvre). » Extrait de la présentation de Dominique Cabrera, Catalogue du Festival International du film de La Rochelle, par N. T. Binh
Rester là bas, 47 min, 1992
Portraits de pieds-noirs qui ont choisi de rester en Algérie après l’indépendance. Alger. Du port aux souks en passant par le jardin d’Essai, Dominique Cabrera nous transporte sur cette terre qui l’a vue naître, de l’autre côté de la Méditerranée « là où la mer est plus salée« . Si la plupart des pieds-noirs ont quitté l’Algérie en été 62, certains – une minorité – sont restés. En allant à leur rencontre, 30 ans plus tard, la réalisatrice accomplit un voyage intérieur.
20h : pause repas
21h :
Demain, encore demain – Journal 1995, 77 min, 1997
Entre le je et le nous, entre l’amour et la psychanalyse, entre sa mère et son fils, une femme d’aujourd’hui.
Avec un camescope, pendant presque un an, elle filme la naissance de l’amour, les élections et la dépression, le soleil par la fenêtre, les vacances et les gens dans le métro…
C’est en lui cherchant un sens, qu’elle reprendra goût à la vie, comme si elle reconstituait le puzzle en faisant du cinéma, jusqu’à l’apparition de ce qu’il faut bien appeler le bonheur.
En partenariat avec L’Institut national de l’audiovisuel (INA). Modèle unique au monde, est un média riche de 80 ans de mémoire télé, radio et web. Fort de plus d’un milliard de vidéos vues par an, il archive, préserve, numérise et diffuse vers tous les publics l’une des plus riches bibliothèques audiovisuelles. L’INA produit et diffuse des œuvres originales, fournit des contenus aux journalistes, réalisateurs et experts, forme des communautés étudiantes et professionnelles, développe une ambitieuse activité de recherche et d’innovation. Dans un contexte de mutations, l’Institut participe à la réinvention de l’écosystème audiovisuel et numérique en déployant une expertise qui en fait un média distinctif, ancré dans le temps long et la mémoire, soucieux de transmettre les savoirs et les savoir-faire dont il est le dépositaire.
Retrouvez l’ensemble du programme en PDF sur le lien suivant :
D’une rive à l’autre cinématographiques avec Dominique Cabrera (2)
Infos : contact@peuple-culture-marseille.org 06.29.12.00.81