Derniers Rendez-vous


À propos d’un évènement à faire _Fernand Deligny comme hypothèse

Et si nous considérions que c’est à nous, qu’il manque quelque chose, plutôt qu’au fou, à l’étranger, à l’autre ? Et si nous décidions que les personnes autistes ont droit au silence ? Et si nous laissions tout pour créer un lieu loin des conventions ? Et si nous choisissions de retrouver ce qui, hors du langage, hors de la norme, nous est commun ? Une telle expérience s’est tenue à partir des années 1960, à Monoblet, dans les Cévennes. Pour que ce lieu existe et rayonne, pour qu’il prenne corps, pour qu’il perdure, il aura fallu la pensée et les mots de Fernand Deligny, et le compagnonnage patient de tout un collectif. Retour sur une expérience, pour interroger le présent. 

Ce parcours au coeur de Marseille du 7 au 16 avril, s’inscrit dans la volonté d’éclairer l’oeuvre et l’expérience Deligny sous différents angles : esthétique, poétique, social et politique. 

 


 


Signes de la misère, richesse des signes

Signes de la misère, richesse des signes

Parce que richesse et pauvreté sont inextricablement liées comme les deux faces d’une même pièce, ce cycle esquisse une radioscopie d’un système économique et de ses effets pervers, pour en donner des lectures éclairées ou décalées, en tout cas portées par le regard

Samedi 12 mars à 19h00  I♥$ de Johan Van Der Keuken

jeudi 9 juin 2011 à 19h00 Barça ou Barzakh de Idrissa Guiro


 


Musique, on tourne ! Le crepuscule des idoles

 

De New York à Yaounde en passant par Londres, Peuple et culture Marseille poursuit ses déambulations cinématographico-musicales. Les films proposés interrogent les formes (choix de mises en scènes, recours aux archives, place de la captation directe ou rôle de l’entretien) et le statut d’icône.

Le protopunk Johnny Thunders – leader des New York Dolls puis des Heartbreakers – et le grand timonier de l’influent Gun Club, Jeffrey Lee Pierce, ont en effet connu tous les deux des fins tragiques, délaissés après avoir été adulés tant par des fans anthropophages que par leur entourage. Dans un tout autre contexte, avec la disparition brutale de Zanzibar, leur guitariste prodige, les Têtes Brûlées n’échappent pas non plus à ces sombres destins. La volonté à repousser les limites des dogmes musicaux (et par rebond des conventions sociales), comme à reformuler les traditions les plus ancrées transcende, au final, tous ces drames.

Le dépassement - l’oubli ? - de soi demeure en partie énigmatique, reste au moins une évidence que le cinéma dévoile : l’indéniable capacité des musiciens à raconter des histoires, à chroniquer les petites misères humaines ou les grandes affaires du monde, à « ambiancer » les foules – n’en déplaise à ceux qui considère encore les musiques dites « populaires », d’ici ou d’ailleurs, comme un art mineur.

Rock primitif, blues décharné ou bikutsi à la sauce électrique, il s’agit bien ici d’une même énergie à la manoeuvre ; une même intensité rageuse ou désespérée, joyeuse et déjantée qui secoue les corps, des neurones jusqu’aux hanches. C’est cet ensemble de forces, de tensions et parfois, de doutes qu’ont su capter les trois cinéastes, chacun avec son regard et ses gestes propres.

 

Aller en haut