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La Tchétchénie, une pièce de l’échiquier russe

15 décembre 2007 de 18h30 à 23h59

La Tchétchénie, une pièce de l'échiquier russe

 

Depuis plus de dix ans, aux portes de l’Europe, une guerre extrêmement destructrice oppose en Tchétchénie l’armée russe aux combattants tchétchènes. Avec l’arrivée de Vladimir Poutine à la tête de la Fédération de Russie et le silence de la communauté internationale, cette guerre connaît une absence de visibilité sans précédents qui s’étend de l’information (le territoire est pratiquement déserté par les journalistes non accrédités) aux différents régimes d’images.

Ces dernières années, des films sont venus témoigner de ce conflit meurtrier qui menace d’embraser tout le Caucase. En mettant en résonance des œuvres qui par leurs choix esthétiques et la variété de leurs formes posent aussi des questions de représentation, cette soirée sera l’occasion de parcourir, avec Aude Merlin du département de Science Politique de l’Université libre de Bruxelles, l’histoire de la Tchétchénie et des deux guerres successives qui l’opposent à la Russie depuis 1994, de faire le point sur la situation actuelle, et de mesurer les résonances politiques de la guerre sur le devenir de la Russie et de la société russe.


 

Les films

Nettoyage du jeudi  d’Aleksandr Rastorguev, 45mn, Russie, 2003.

Grand prix du Cinéma du Réel, Paris, 2004

Dans la pointe sud de la Russie occidentale, la population tchétchène est soumise depuis 1999 aux « zachitska » (opérations de nettoyage) de l’armée fédérale russe. Aleksandr Rastorguev filme les soldats chargés de l’intendance pour les troupes russes en Tchétchénie. Ces soldats de l’arrière cantonnés aux tâches ingrates de la guerre, rassemblées dans les wagons d’un train à vapeur qui se déplace au gré des combats.

Les corbeaux blancs, le cauchemar tchétchène  de Tamara Trampe et Johann Feindt, 1h32mn, Allemagne, 2004.

Prix des Bibliothèques, Cinéma du Réel, Paris, 2005

Dans la sale guerre menée par la Russie en Tchétchénie, il n’y a ni héros ni victoire, seulement des victimes et des bourreaux, et des deux côtés, des perdants. Les réalisateurs ont suivi pendant trois ans, en Russie, les efforts d’anciennes recrues de l’armée russe pour émerger de leur cauchemar. A leur retour, ils étaient mutilés, désillusionnés et marqués pour la vie. Mais il n’y a pas de place pour les perdants dans la Russie d’aujourd’hui.


 

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