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Oraliture 3

23 mars 2013 de 0h00 à 24 mars 2013 de 23h59

Oraliture 3

Dernier village avant la ville : contes ruraux et urbains – Nicolas Bonneau 

L’enfance est un pays perdu, mon enfance c’est la campagne, la campagne c’est mon pays perdu.
Je raconte la perte de cette terre d’enfance, un pays à la fois heureux et tragique, peuplé de rêves familiers et de cauchemars fondateurs, un pays hors du temps où naissent des légendes inventées qui n’en sont pas moins véritables.
 
 
Le conte urbain réinvente la ville, la poétise, créé des légendes au présent, se nourrit des rues sombres et du fait-divers. Là où se côtoient pour le pire et le meilleur, luxe et pauvreté, rencontres improbables et indifférence ordinaire. En suivant le fil du conteur, ses histoires nous entraînent de la campagne à la ville, du village au quartier, sur les traces d'une mythologie personnelle, évocation de nos vies minuscules et extraordinaires ; là où la réalité se dispute avec l'imaginaire, et où démêler le vrai du faux est un combat perdu d'avance.
 
Atelier / Le conteur: un art du documentaire [dimanche 24/03/13 14h-16h]

Nicolas Bonneau propose une rapide immersion dans son univers et dans sa méthodologie de travail: Partir du collectage, d’articles de journaux, d’interview, de paroles politiques et sociales, mais aussi de sa propre biographie, pour construire un espace et une parole, où l’imaginaire côtoie le documentaire, la fiction s’insinue dans le réel.

Raconter quotidien, fait-divers, anecdotes, portraits, monde du travail et élever toutes ces histoires potentielles au rang d'un conte, d'une fable, d'une légende, d'un mythe. 

Quelle adresse pour quel espace? Quel type de narration pour quel récit? Raconter seul ou en chœur…
De l’écriture à l’oralité, de la tradition à la modernité, les différents types d’adresse du conteur se croisent, pour aller de l’intime aux autres.

À partir d’exercices, de jeux, d’écriture, de collectage en direct, nous essaierons d’explorer la parole du conteur en tant que parole documentaire, c’est-à-dire pour chacun, de chercher sa façon de dire le monde, sa propre pertinence, son point de vue, sa responsabilité.

 
 Vide  –  Stéfanie James
 
 
Faire résonner la question du vide dans notre monde actuel.
Proposer une mise en abîme : parler du vide et se mettre à l’épreuve du vide, dans un même temps. Avant toutes choses, l’écriture de ce(s) vide(s) se nourrit de collectages, de lectures et de rencontres. S’enchaînent alors les 
temps d’écriture(s) et  d’expérimentation .Puis le temps de la mise en bouche et  de la mise en espace…
Le vide aussi se met en scène !
 
 
Plan de situation #7 : Consolat-Mirabeau – Till Roeskens
Marseille 2009-2012
 
 
« Un jour je suis sorti de chez moi et j’ai roulé vers le nord de la ville, sous la passerelle de l’autoroute, le long du port autonome, le long des rails d’une gare de triage, le long de trottoirs craquelés, le long de talus aux herbes folles où j’ai croisé un homme qui ramassait des plantes dans un sac plastique. J'ai dépassé les ferrys, les silos, les yachts de luxe en cale sèche. J’ai dépassé les hangars du dernier chantier naval où de grandes lettres sur la façade indiquaient qu’Ici l’État tue l’emploi. J’ai dépassé une colline à la crête rocheuse qui s’avançait vers la mer – et à l’endroit où le paysage s’élargissait de nouveau, juste avant que le chemin du littoral ne repasse sous l’autoroute, j’ai bifurqué. J’ai vu une rue qui montait raide et au bout, deux grandes barres d’immeubles plantées à angle droit dans la colline.
J’ai vu qu’on m’observait. »
(…)
 
Le septième volet des Plans de situation, exploration d'une zone complexe au nord de Marseille, a pris la forme première d'une performance de conteur en plein air, accompagné d'un dessin cartographique à la craie de trottoir.
 
L'enregistrement vidéo de l'acte a donné lieu au film du même nom. Un DVD / livre a été édité par La Cité maison de théâtre qui a produit ce travail.
 

 
Nicolas Bonneau est conteur, auteur et comédien.
 
 
Au croisement de l’écriture, du collectage et de l’oralité, son univers est nourri des récits de vie qu’il aime récolter. Il fait partie de cette nouvelle génération de conteurs qui construisent un pont entre une certaine tradition du conte et de l’oralité et une forme plus moderne et spectaculaire du récit.
 
 Depuis Sortie d’Usine, créé en 2007, ses spectacles sont largement diffusés dans toute la France.
 
 D’abord comédien dans différentes compagnies, à Nantes et Paris, Nicolas Bonneau se découvre conteur après une année d’apprentissage passée à Montréal en 2003-2004, notamment auprès de Claudette Lheureux et en arpentant les scènes ouvertes du conte. De retour en Deux-Sèvres à l’occasion de l’été Off du Nombril 2005, avec la complicité artistique d’Anne Marcel, il obtient l'année suivante, le prix du public au Grand-Prix des conteurs de Chevilly-Larue et devient artiste associé au Nombril du Monde de Pougne-Hérisson.
 
Comme auteur, il a récemment écrit « Village Toxique », crée au Nombril du Monde en 2010, « Traverses » autour d’un collectage sur milieu cheminot pour la Cie Métro Mouvance en 2009, ou « Territoire des Utopies» pour le Collectif  nantais Alice en 2008…
 
Comme comédien et formateur, il a participé pendant quatre années à l’aventure du Théâtre Forum aux côtés de Bernard Grosjean (Cie Entrées de Jeu , Paris).
 
 En 2007, il  crée la compagnie La Volige, implantée en Deux-Sèvres, tout en continuant un partenariat avec Ici Même Productions, situé à Rennes. La Volige a effectué de nombreuses actions culturelles en Poitou-Charentes : atelier du spectateur, théâtre forum, collectages de paroles, ect…
 
Au sein de La Volige, il a constitué une équipe artistique fidèle : Anne Marcel pour la mise en scène, Mikael Plunian pour les créations sonores, Xavier Baron pour les lumières.
 
Sa nouvelle création datant de  janvier 2013, porte sur le combat de Mohammed et Georges Foreman, en 1974 à Kinshasa, ancien Zaïre, et s’intitule Le Combat du siècle.
 
 De 2010 à 2013, Nicolas Bonneau est artiste associé au NEST, CDN Thionville-Lorraine, tout en restant artiste compagnon du Nombril du Monde à Pougne-Hérisson.
 
 Il est publié aux Éditions Paradox.
 
Comédienne puis conteuse, Stéfanie James puise son répertoire au fil des rencontres, des voyages et des expériences. Après s’être formée en psychologie et ethnologie, elle continue sa formation de théâtre puis de conte auprès de metteurs en scènes et conteurs tels que  Vincent Morieux, Catherine Zarcate, Rachid Akbal … 
 
 
Puis elle crée sa compagnie Les racines du vent à Marseille et prolonge sa formation alliant à l’art de la parole, l’art du mouvement en s’initiant aux arts martiaux sensoriels.     
Son répertoire de spectacles de contes et musique s’adressent à tous, aux enfants, aux adolescents et aux adultes. A la rencontre des contes traditionnels et d’une écriture et forme contemporaine, ses spectacles vous transportent dans la magie du conte où les symboles tissent les liens entre le réel et la fiction. Toujours à l’écoute, curieuse de l’Autre et de l’Ailleurs, elle observe, s’inspire, récolte les paroles de vies des uns et des autres puis écrit, et à son tour raconte. Des récits dénichés au fil des rencontres; des paroles captées au hasard; sur un port ou dans un bus; des histoires de vie, inventées, murmurées de l’intérieur; des contes d’hier et d’ailleurs.  
Elle invite d’autres artistes, d’autres domaines et d’autres univers dans ces créations, elle s’accompagne souvent de la fine musique de Samuel Barroo.
Sa dernière création « Entre deux rives » est issue d’une longue récolte de témoignages et de recherches sur le  quartier du Panier à Marseille où elle vit . Ce spectacle est un hommage à la méditerranée toute entière, une invitation au voyage  entre récits de vie, histoires surréalistes et mythes grecs. 
Le texte du spectacle a été édité aux éditions P’tits Papiers en 2008. Ses spectacles sont diffusées en région et dans la France entière et jusqu’à l’étranger, dans des théâtres, des festivals, des bibliothèques, des places de villes ou villages, lors de manifestations culturelles et artistiques diverses, de nuits ou marathons du contes… 
Son souci de la transmission ne se limite pas, elle raconte et aussi  à son tour, elle forme les autres et anime des ateliers d’écriture et de conte. La diffusion de ses spectacles s’accompagne souvent d’actions culturelles et éducatives auprès des jeunes et moins jeunes. 
 
 
Amateur de géographie appliquée, Till Roeskens appartient à la famille des artistes-explorateurs. Son travail se développe dans la rencontre avec un territoire donné et ceux qui tentent d'y tracer leurs chemins. Ce qu'il ramène de ses errances, que ce soit sous la forme d'un livre, d'un film vidéo, d'une conférence-diaporama ou autres formes légères, ne se voudrait jamais un simple rapport, mais une invitation à l'exercice du regard, un questionnement permanent sur ce qu'il est possible de saisir de l'infinie complexité du monde. Ses «tentatives de s'orienter» s'élaborent avec le souci récurrent de toucher un public non averti et de rendre les personnes rencontrées co-auteurs de l'oeuvre.
 
«Pour aller où tu ne sais pas, va par où tu ne sais pas.» (Saint-Jean de la Croix)
 
 
 

 
 
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