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Looking for Ivan

17 novembre 2012 de 17h30 à 23h59

allia

Le livre

Je suis la paix en guerre, lettres d'Ivan le sévère dit le terrible  traduite du slavon par Dimitri Bortnikov (Allia, 2012) 
 
Tu es vraiment aveugle ? sourd ? illettré ou tout à la fois !? la meute muette siffle et toi tu sursautes ?! les boiteux claudiquent et tu dis – ils dansent ! tu connais pas les règles de la vie monastique – c’est tout, tu sais pas comment précisément il faut obéir à un pasteur de l'âme, et c'est ton ignorance qui parle ! qui exige que je sois encore comme un bébé sans dents, souriant, roulant les yeux devant la foule des mentors ! que je baragouine comme un enfant et que je ne boive que du lait au lieu de manger les aliments solides !
 

Ivan "le Sévère" dit Ivan "le Terrible" persécute autant qu'il se sent persécuté, il tue autant qu'il se sent menacé, il prie autant qu'il se sent hors de la félicité, en dehors de l'innocence, lorsque les portes de la grâce se referment lentement, pour toujours. Il ira jusqu'au bout : "Celui qui juge sera jugé, celui qui persécute sera persécuté, celui qui cherche la paix trouvera la guerre."  Ivan aimait les légendes russes jusqu'à en devenir une lui-même. Tsar tyrannique, grand-prince à l'âge de 3 ans et enfin seul maître dans son royaume à 17, il se met à le peupler de créatures étranges ; des disciples en quelque sorte. L'Occident perçoit Ivan au travers de verres grossissants, c'est un monstre, c'est l'Antéchrist ! La poutre se trouve toujours dans l'œil d'autrui, dans celui de ce voisin, gros, terrible ours devenu fou, enragé. Mais ce n'est pas un ours simple, un ours bête. C'est un ours bien savant, qui sait écrire, qui veut se marier même, avec la reine d’Angleterre et, surtout, sortir de sa cage.

Ce recueil se compose des lettres d'Ivan "le Sévère" nouvellement traduites depuis leur langue originale, le slavon.

Cette traduction inédite, portée par l'écrivain Dimitri Bortnikov, nous dévoile toute la complexité et l'originalité de qui celui n'a pas été qu'un monstre.

 

 

Après des études de médecine interrompues pour partir sous les drapeaux, Dimitri Bortnikov est tour à tour cuisinier, aide-soignant, professeur de danse. En 2002 avec son premier roman, Le syndrome de Fritz, il obtient le Booker Prize russe et le National best-seller (Édition française aux éditions Noir sur blanc) qui a reçu le Prix Russophonie 2011. En 2005, les éditions du Seuil avaient déjà publié Svinobourg et les éditions MF en 2008 son premier roman écrit en français, Furioso.

Aux éditions Allia, sont parus Repas de morts (2011) et Je suis la paix en guerre, lettres d'Ivan le sévère dit le terrible (2012). Auteur en résidence au sein de l'association Peuple & Culture Marseille.

 

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