J’ai plongé mes mains dans la terre brûlante*
10 juin 2012 de 11h00 à 12h30
Les romans de Shumona Sinha et de Dimitri Bortnikov ont en commun d'être écrits dans une langue autre que leur langue maternelle. Solitude et exil sont au cœur de leur narration. Dans une langue inventive et troublée, les interrogations autour des origines et des généalogies construisent un récit de la perte et du surgissement de soi. Deux écritures en état d'urgence qui nous parlent de la difficulté d'être au monde, interrogent notre liberté et mettent en question notre monde défait.
Né en 1968 en Russie, Dimitri Bortnikov commence à travailler à quatorze ans. Après des études de lettres, il s’enrôle volontairement dans l’armée. À la fin de son service, il est cuisinier, puis travaille dans une bibliothèque. Il commence très tôt à écrire mais n’est publié en Russie qu’à partir de 1998. La même année, il s’installe en France. Plusieurs romans sont parus en français dont Svinobourg (Seuil) et le Syndrome de Fritz (éd. Noir sur Blanc).
Shumona Sinha est née en 1973 à Calcutta, en Inde. Elle a obtenu le prix du meilleur jeune poète du Bengale en 1990. Elle arrive à Paris en 2001. En collaboration avec le poète Lionel Ray, elle est l'auteur de plusieurs anthologies de poésie française et bengalie. Elle a publié un premier récit aux éditions de La différence, Fenêtre sur l'abîme, en 2008. Elle vit à Paris où elle est interprète.
*Dimitri Bortnikov Repas de morts (Allia, 2011, Paris)